Tout propriétaire peut être amené à gérer une situation d’urgence chez son animal de compagnie. Les premiers soins prodigués ont pour but unique de stabiliser l’état de l’animal jusqu’à ce que celui-ci soit examiné par un vétérinaire. Parmi les cas les plus fréquents, on évoque les chats « parachutistes » à savoir les chats tombés d’un immeuble ou sinon les animaux heurtés par des véhicules. Les victimes de ce genre d’accident présentent la plupart du temps des fractures et des hémorragies. N’oubliez pas que, même si vous n’observez aucun écoulement sanguin, cela ne signifie pas qu’il n’y a aucune hémorragie interne à traiter au plus vite.
Quant aux urgences médicales, les plus fréquentes, elles concernent les coups de chaleur, les pertes de connaissance, les crises tétaniformes ou convulsives, les arrêts cardiovasculaires mais aussi les intoxications.
Face à ces situations d’urgence, il faut adopter ce qu’on appelle « les trois étapes du premier secours ».
- La première consiste à protéger, mais aussi à se protéger. Un animal blessé présente des réactions imprévisibles. A vous d’éviter morsures et autres griffures. L’idéal étant d’être équipé d’une muselière ce qui n’est évidemment pas toujours le cas. Trouvez n’importe quoi pouvant vous servir de lien : faites une boucle que vous nouez d’abord au-dessus du museau de l’animal puis en dessous et assurez le lien par un nœud derrière la tête (sous les oreilles). Pour un chat, l’utilisation de gants ou d’un linge pour l’enrubanner est judicieuse. Il faut ensuite tenter de déplacer l’animal blessé, notamment si ce dernier s’est fait percuter sur la voie publique. Cette opération peut se réaliser seul ou à deux pour un animal plus lourd. Dans ce cas, une personne est chargée de porter l’avant de l’animal et l’autre l’arrière.
- La deuxième étape consiste à alerter les secours en leur donnant le maximum d’informations : circonstances de l’accident, symptômes observés, caractéristiques de l’animal… Ces secours sont généralement des services vétérinaires d’urgence. Il faut les appeler au plus vite pour leur demander une prise en charge.
- La dernière étape est le secours en lui-même que l’on peut mettre en place en attendant que l’animal soit présenté à un vétérinaire. Il faut essayer de définir l’état des fonctions vitales de l’animal blessé. Pour évaluer l’état de conscience, on vérifie que l’animal perçoive le monde extérieur (toucher, vue et ouïe). On tente ensuite de détecter des mouvements respiratoires en les entendant, ou en les observant. On peut aussi tenter de sentir le pouls de l’animal en plaçant sa main en haut de sa cuisse avec au moins quatre doigts à l’intérieur du membre.
Face à un animal inconscient, on tente d’abord de stimuler sa vigilance en claquant des mains par exemple, puis on le place en décubitus latéral (allongé de tout son long d’un côté) en relevant sa tête au maximum pour dégager les voies aériennes. Il est également possible de tenter la technique du “ bouche à truffe ” en réalisant une insufflation toutes les 5 secondes durant 1 minute. Pour un animal qui convulse, on le met au calme. Il convient de ne pas le toucher et de le placer dans le noir. En cas de détresse respiratoire importante, on met sa tête en extension. Dernier détail et non des moindres : il ne faut jamais paniquer. Agir vite et bien peut sauver votre compagnon.